Ce mur de 6m de haut est le seul mur romain de grand appareil conservé à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Il se prolonge à l’intérieur des maisons adjacentes sur une dizaine de mètres. C’est d’ailleurs son inclusion dans des habitations qui a permis sa conservation… et qui explique son état actuel : il est creusé de deux niches correspondant à un évier et un placard
L’ancienne cathédrale, devenue église depuis la Révolution, a été classée Monument Historique par Prosper Mérimée en 1841. Les nombreux éléments empruntés à l’architecture antique, l’harmonie des volumes, le dépouillement des décors, une grande maîtrise de la taille et de l’appareillage des pierres la caractérisent et en font l’un des plus beaux exemples de l’art roman provençal.
Attesté au XIIe siècle, le rempart médiéval est très bien conservé, en particulier au nord de la ville où la rigueur du climat n’a guère encouragé à y percer des ouvertures. Plusieurs portes, qui ont gardé leur aspect défensif, sont encore en place : la porte Notre-Dame, la porte des Grandes Fontaines et le portail Fanjoux.
Cette demeure avec « jardins, cour et basse-cour » date essentiellement des XVe et XVIe siècles. La façade de la cour sud-ouest, avec ses fenêtres, ses gargouilles et ses vestiges de créneaux, est représentative du style « fin gothique, première renaissance ». Les fenêtres nord et ouest, inspirées de l’art antique, sont qualifiées de «seconde renaissance».
L’actuel palais épiscopal est édifié au XVIIe siècle à la place de la construction médiévale détruite lors des guerres de Religions. D’une superficie de près de 7000 m², il comprend alors des cours, des jardins, un verger et des dépendances. Sur la tour, les armes de l’évêque qui acheva sa reconstruction ont été mutilées par les Révolutionnaires.
L’aménagement actuel de cet édifice, dont la façade est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, date du XVIIIe siècle. L’essentiel de sa décoration est concentré sur l’avant-corps où deux « C » croisés évoquent la puissante famille de Castellane. L’édifice devient Hôtel de ville à la fin du XIXe siècle et reçoit son fronton orné d’une Marianne en 1910.
