MUSAT : Le patrimoine Tricastin - les projets patrimoniaux

Le patrimoine Tricastin

Les projets patrimoniaux

Les zones de protection

En juillet 2010, la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux a créé une Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP) sur le site de la colline de Sainte-Juste. Une deuxième aire de valorisation a été créée sur le centre ancien de la commune. Ces ZPPAUP permettent la conservation et la mise en valeur du patrimoine urbain et paysager de la commune, en vue de valoriser l’environnement quotidien et la qualité de vie des habitants.

Qu’est-ce qu’une ZPPAUP ?

C’est une procédure instituée dans le cadre de la loi du 7 janvier 1983 et une servitude d’utilité publique qui institue des règles complémentaires au Plan Local d’Urbanisme (PLU).

La ZPPAUP qui sera très prochainement transformée en AVAP est un règlement constitué de prescriptions et de recommandations, indications et interdictions pour permettre une évolution des quartiers et des paysages qui ne trahisse pas leur identité d’origine.

ZPPAUP de Sainte-Juste et des carrières

ZPPAUP de Sainte-Juste et des carrières

L’étude de la ZPPAUP de Sainte-Juste a été lancée en 2004 parallèlement à celle de la commune de Saint-Restitut afin de protéger la colline de façon globale et notamment pour valoriser le patrimoine industriel préservé sur le site.

C’est l’Agence Paysages d’Avignon qui a été désignée pour définir la zone de protection, de constituer le règlement et les recommandations. Après enquête publique et après avoir reçu un avis favorable de la commission régionale de la protection des sites, la ZPPAUP a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal de la commune.

ZPPAUP du Centre ancien

ZPPAUP du Centre ancien

L’étude de la ZPPAUP du centre ancien a été attribuée à une équipe d’architectes et paysagistes dirigée par Michèle Prax en janvier 2008.
L’analyse du patrimoine urbain architectural et paysager a été réalisée.

Le périmètre de protection est tracé et les objectifs de protection sont attribués aux différents secteurs ; trois zones de protection ont été définies du centre historique la deuxième couronne.

Deux comités consultatifs composés d’associations et de tricastins ont été créés par la municipalité pour le suivi de ces études.

La commune adhère également à l’Association « sites et cités remarquables de France ».

Un projet de loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine prévoit la création d’un nouveau concept en 2016-2017, celui de « Cité Historique ». Le cahier de recommandations des ZPPAUP sera donc transformé en prenant en compte les préconisations de la loi Grenelle II et celles de « cité historique ».

Le projet du centre de la pierre en Tricastin

Le projet du centre de la pierre en Tricastin

Ce projet, né il y a plus de 30 ans sous l’impulsion de Pierre Laye et l’association Créaphis, unit aujourd’hui les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux, Saint-Restitut autour du site des carrières de « pierre du Midi ». Au-delà de sa vocation originelle de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine industriel et paysager du plateau de Sainte-Juste et Barry, le Centre de la Pierre a pour objectifs :

  • la conservation de la mémoire vivante de l’exploitation des carrières
  • une mise en valeur des collections (archives, outils…)
  • la diffusion, médiation et mise en réseau entre les institutions à l’aide d’expositions et d’actions auprès des publics
  • un enrichissement des collections : collecte de mémoire, acquisitions d’outils
  • une aide à la recherche scientifique
  • la valorisation du travail de la pierre : redécouverte d’une matière et des métiers autour de la pierre.

Le Musée d’archéologie tricastine et l’EPIC saveurs et patrimoines soutient activement ce projet. Le site a été inscrit parmi les grands sites industriels AURHALPINS.

Les communes de Saint-Paul-Trois-Châteaux et Saint-Restitut sont maintenant propriétaires de certaines parcelles. Un plan d’interprétation de l’espace naturel sensible est en cours d’élaboration.

Objectifs

  • Conservation
  • Mise en valeur
  • Diffusion
  • Enrichissement des collections
  • Valorisation du travail de la pierre

Les partenaires patrimoniaux du musée

Le musée, dans sa volonté de mise en valeur du patrimoine local, participe à d’autres projets. Il fait partie du Chemin des Arts, itinéraire de randonnée permettant de lier l’art roman et l’art contemporain, et est adhérent de l’association Moleriae et l’Association « sites et cités remarquables de France ».

Il soutient également l’association « Société d’archéologie et d’histoire » de la ville, l'association des amis de l'orgue de la cathédrale et les autres associations culturelles de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Chemin des Arts en Tricastin

Orgue de la cathédrale de St Paul-Trois-Châteaux

MOLERIAE

L'ilôt Juiverie

L’ilot juiverie à Saint-Paul-Trois-Châteaux : la réhabilitation.

Depuis les années 1990, la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux s’est portée acquéreur d’une grande partie d’un îlot d’habitation en vue d’une réhabilitation intégrant la valorisation d’une maison datée du XV-XVIe siècles et la remise en place de l’Arche sainte hébraïque du XVe siècle.

Niché au cœur de la ville médiévale entre la place du marché et le palais épiscopal, ce quartier est irrigué par une rue qui porte encore le nom de juiverie ; La communauté juive est attestée dès le XIIIe siècle. Elle semble s’épanouir au XIVe siècle et notamment après l’expulsion des juifs du royaume de France en 1394. Elle est toujours présente, après le traité de pariage de 1409 entre l’évêque et le Dauphin et quelques familles sont encore mentionnées à la fin du XVe siècle.

Au XIIIe siècle, une tour Judeorum y est mentionnée dans un acte de vente. Il faut attendre le XVIIe siècle pour que Boyer de Sainte Marthe, fasse une succincte description du quartier :

« Dans la cité de St. Paul il y avait une Juiverie qui a subsisté longtemps après, et l’on voit encore aujourd’hui dans une maison bourgeoise une muraille de l’ancienne synagogue dans laquelle il y a une Niche à la gothique très proprement travaillée, où l’on tenait la Sainte Bible, que le vulgaire appelle le Texte, ou la Loi de Moïse… »



Le projet de réhabilitation de ce quartier a été lancé suite à l’inscription sur la liste des Monuments historiques de la tour dite judeorum.


Il s’agit d’une arche sainte hébraïque, datée de 1445, conservée dans les collections du Musée d’archéologie tricastine ; ce monument est unique en Europe.

Le projet de réhabilitation de ce quartier a été lancé suite à l’inscription sur la liste des Monuments historiques de la tour dite judeorum.

Il s’agit d’une arche sainte hébraïque, datée de 1451, conservée dans les collections du Musée d’archéologie tricastine ; ce monument est unique en France.

La tour dite judeorum est une véritable proue du projet et à la création d’une ZPPAUP sur le centre ancien de la commune. Au vu de la complexité du tissu urbain, il semblait nécessaire de lancer une étude patrimoniale et archéologique en amont d’un projet architectural.

Suite à l’accord du STAP Drôme et du SRA Rhône-Alpes, un appel d’offre a été lancé. L’INRAP a été retenu pour ces études.

Chantal Delomier et Claude de Mecquenem ont travaillé à l’expertise du bâti et l’identification de vestiges pendant plusieurs campagnes.

Parallèlement, Drôme Aménagement Habitat a lancé le projet de réhabilitation avec l’agence d’architecture Fanzutti d’Avignon : 13 logements ont été aménagés.

L'ilôt Juiverie

Des réunions de coordination entre les différents acteurs ont été fixées régulièrement afin d’affiner le projet.

Parallèlement au projet de rénovation de l’habitat, un programmiste sera mandaté par la commune pour chiffrer la rénovation et l’ouverture au public de la Tour Judeorum, la réinstallation de l’Arche Sainte hébraïque et des maisons alentours, dont le mikvé, unique bain rituel juif mis au jour en Rhône-Alpes.

La réhabilitation de cet îlot est la touche finale d’une politique de valorisation de l’habitat intra muros ; en effet, grâce à la protection MH des sites remarquables alentours, aux différentes surveillances archéologiques et la volonté des élus successifs d’aider les tricastins à rénover leur propriété dans les règles de l’art, Saint-Paul-Trois-Châteaux a su préserver et valoriser son patrimoine.

Restauration des peintures murales de la cathédrale

La commune avec l'accord de la DRAC a lancé en 2014, une étude préalable à la restauration des peintures murales de l'ancienne cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

C'est l'atelier Jouve Malfatto qui a été choisi pour réaliser cette opération.

La phase de terrain a permis de nettoyer les peintures, faire une observation précise des actions de consolidations et de restaurations antérieures afin de prescrire un protocole de restauration précis pour les différentes peintures.

Les restauratrices ont pu mettre en évidence de nouvelles peintures méconnues à découvrir dans l'édifice.

La restauration a été réalisée en plusieurs étapes échelonnées de 2019 à 2020.

La Société d'archéologie et d'histoire a lancé une souscription pour aider le financement de l'opération.

Un guide est disponible à la boutique du Musée.

Restauration des peintures murales de la cathédrale